Life, Love, Flesh, Blood

Imelda May – Life, Love, Flesh, Blood

février 2018 |

Décidément, l’île d’émeraude regorge d’artistes taillés comme des diamants bruts ! Jeune chanteuse irlandaise de Dublin, Imelda May est une Pin-up invétérée, grande fan de Marylin Monroe, avec un style bien particulier : le Rock à Billy !
Après cinq albums et une victoire au Meteor Music Awards en 2009, elle sort en 2017 son sixième album intitulé Life, Love, Flesh, Blood, l’album du changement !
Après son divorce, Imelda May range son costume de pin-up et laisse de côté son rock à billy pour faire le disque le plus personnel de sa carrière. Fini les faux-semblants, elle joue carte sur table !
Posons le décor de cette confession. Un pub dans Dublin, petit espace où se mélangent jeunes et vieux, tous réunis autour d’une pinte de Guinness fraîche. Au fond, une petite scène où se trouve l’orchestre et quel orchestre ! Batterie, guitares, contrebasse, basse, ukulélé, orgues, cuivres et claviers seront les compagnons de fortune de Miss Bay.
Les musiciens prennent place, au centre une femme d’une quarantaine d’années, les cheveux bruns détachés, le visage serein.
La chanson Call me ouvre l’album. Mélangeant les effets blues des guitares et un rythme jazzy, Imelda nous emporte avec sa voix de miel, elle nous berce, nous fait frémir. Un début prometteur ! Puis vient le tour de Black Tears, toujours sur le même rythme jazzy flottant, envoûtant, avec, cette fois-ci, un guest des plus agréables. Le guitariste au doigté des plus fins et mélodieux du british blues, j’ai nommé son altesse impériale Jeff Beck ! Un duo qui un a l’effet d’une bombe à frissons !
Le rêve continue avec les chansons Should’ve Been You, Human, Levitate qui nous tiennent en haleine. Arrive ensuite Sixth Sense, un morceau qui swingue avec ses notes de guitares et son rythme blues bayou, toujours avec sa voie d’envoûteuse, elle nous ensorcelle l’esprit.
Puis tout d’un coup, on se met à danser sur des morceaux rock, jazz et bluesy nommés Bad Habbit, Leave Me Lonely, The Longing. On arrive au côté sombre de l’album, les guitares saturent, les solos se déchaînent, les basses bourdonnent, la batterie martèle ! Et ça continue sur Flesh and Blood, Game changer et Love and Fear où l’apparition des cuivres et des chœurs rajoute un côté rock à la Blues Brothers.
Elle nous rend ivre de sensations rock, nous fait taper des mains, nous fait danser comme au Gospel « COME ON MY BROTHERS « ! Elle se la joue aimante, tendre, triste, rebelle, violente et furieuse !
Imelda May ouvre sa chair pour exprimer son âme, ses peurs, ses désirs. Elle vit, aime. Elle est faite de chair et de sang, c’est une nouvelle femme !

Arthur Boëda-Binant

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