Gregory Porter – All Rise

décembre 2020 |

« Nous sommes tous exaltés et élevés par l’amour. C’est ma pensée politique et ma vérité profonde. Elle vient de ma personnalité, […] C’est cette idée que l’on peut […] croire à la résurrection et à l’ascension, et que, quelle que soit notre situation présente, elle peut s’améliorer grâce à l’amour », Gregory Porter.

Âgé de 49 ans, Gregory Porter est né à Sacramento et a passé sa jeunesse à Bakersfield, ville rurale du sud, en Californie, aux USA. Il est issu d’une famille mono-parentale et il est l’avant dernier d’une famille de six enfants. Sa mère était pasteure dans une église pentecôtiste, si bien qu’il a toujours entendu et écouté des chants chrétiens et quand il était petit, il interprétait déjà du gospel en public, comme par exemple Something Beautiful. De plus, le Southern Gospel est une tradition de Bakersfield. Il a été bercé par les voix de James Cleveland, Mahalia Jackson, Mississipi Mass Choir, Ella Fitzgerald, Luther Vandross, Nat King Cole, Sam Cooke, mais également Michael Jackson et Stevie Wonder.

Et pourtant, Gregory Porter est un autodidacte. Il a obtenu une bourse d’étude, pour étudier à la San Diego State University et faisait partie de l’équipe de football de l’université. Il s’est blessé et n’a pas pu continuer le sport. C’est comme cela qu’il s’est tourné vers la musique. Il commence par chanter dans des clubs de jazz, des chorales de gospel et compose. Kamau Kenyatta, saxophoniste devient son professeur de musique et son mentor.

Grâce à lui, il rencontre Hubert Laws, flûtiste qui lui fait passer une audition. Ainsi, il collabore à l’enregistrement d’un disque hommage à Nat « King », en 1998. La sœur d’Hubert Laws le remarque et le fait jouer dans la comédie musicale It Ain’t Nothin’ but the Blues. Gregory Porter part en tournée et arrive à Broadway. Cette pièce a été nommée, pour 4 Tony Awards et a obtenu celui de la meilleure comédie-musicale. En 2004, Gregory Porter joue une nouvel fois au théâtre et interprète cette fois ci le rôle-titre de la comédie musicale Nat King Cole and Me.

Le vinyle Gregory Porter, par l’interprète Gregory Porter est un coffret Vinyle Deluxe, sortie le 20 novembre 2020, en édition limitée et il contient 3 doubles vinyles slipcase, dont Liquid Spirit, Take me to the Alley et Nat « King ». Il accompagne la sortie du nouvel album de Gregory PorterAll Rise.

Sortie le 2 septembre 2013, par le label Blue Note, Liquid Spirit est le troisième album de Gregory Porter. Il signe un tournant dans sa carrière, car Gregory Porter change de maison de disque. Il s’agit d’un album intimiste et personnel qui a remporté un succès international. Il y évoque les thèmes de l’amour maternel (No love Dying), l’injustice (Musical Genocide) et le racisme (Free). En effet, il a été nommé meilleur album de jazz vocal aux Grammy Awards.

Take me to the Alley est le quatrième album de Gregory Porter, sortie le 6 mai 2016, par le label Blue Note, avec des chansons comme More than a Woman (chanson d’amour) .

« King » Cole and me est son cinquième album, édité le 27 octobre 2017 par les labels Blue Note et Decca Records. Gregory Porter y rend hommage à ce chanteur et pianiste de jazz et de rythme and Blues. Par exemple, il réinterprète The Christmas Song.

All Rise est le résultat de la collaboration de Gregory Porter avec Troy Miller et un chœur de 10 voix, d’une session de cuivres, enregistré entre Los Angeles et Saint Germain des Près. All Rise est ce qu’on entend, quand des présidents ou des juges entrent dans une salle. Gregory Porter est considéré comme une voix masculine de premier plan, dans la sphère du jazz qui suit celles de Leon Thomas, Andy Bey et Kurt Elling, par le timbre et les intonations. Il est baryton. Son expression est sûre et son vibrato est léger. Il chante, dans cet album, par exemple la chanson Phoenix : «L’amour est comme un phœnix. Il peut voler. Il peut briller. Et il est basé sur des rêves, que nous pouvons faire ensemble ». Cette chanson reprend le thème légendaire du phénix, cet oiseau mythique, dans la religion chrétienne, qui a ici une résonance symbolique. En effet, la renaissance du phénix correspond au temps de la résurrection du Christ.

Monia Douib