Lana Del Rey – Lust for Life
Depuis le début de sa carrière Lizzie Grant aka Lana Del Rey s’est montrée être une artiste à part entière. A l’image des artistes qu’elle admire de Picasso à Whitman, Lana ne fait pas de compromis. Après 3 albums, plusieurs tournées mondiales et de nombreuses ruptures amoureuses, la New Yorkaise revient avec Lust For Life, un album plus optimiste et accessible que jamais.
Lana Del Rey ou la mélancolie personnifiée revient avec des textes moins torturés, un univers beaucoup moins sombre que sur ses précédents opus. L’amoureuse transie laisse place à une femme de trente ans qui semble avoir appris de ses erreurs. Lana se réconcilie avec Cupidon et dès le début de l’album elle nous propose une ode à l’amour et à l’acceptante avec Love.
Elle prend une certaine distance avec ses bad boys d’ex copains et montre qui commande sur des titres aux paroles franches et directes tels de White Mustang ou encore In My Feelings.
Sur Lust for Life, l’artiste parle de son évolution en tant qu’artiste mais aussi en tant que femme indépendante qui assume ses convictions. Elle traite de thèmes tel que le pardon, la rupture mais aussi des thèmes beaucoup plus personnels. Dans 13 Beaches elle raconte qu’il lui faut parfois parcourir 13 plages avant d’en trouver une sans paparazzis le tout accompagné d’un simple violon. La belle parle également de son statut de célébrité et des admirateurs qu’elle attire à Hollyweird sur Lust For Life.
Celle qui a démenti vouloir à tout prix défendre le féminisme montre son soutien à l’humanité mais surtout à la nation américaine. Concernée par la politique de son pays et plus largement par la politique mondiale, elle nous offre une vision de la force américaine avec When The World Was at War We Kept Dancing. Elle confie même avoir écrit God Bless America/ Coachella On my Mind après les menaces nucléaires de la Corée du Nord aux États-Unis.
En milieu d’album, la poétesse nous offre des titres beaucoup plus légers à l’image de ses featuring avec Asap Rocky sur Summer Bummer ou encore Groupie Love. Nous sommes loin des titres sur lesquels elle affirmait vouloir mourir.
Si la chanteuse ouvre le champ de ses inspirations elle ouvre surtout son carnet d’adresse. Elle fait appel à ses amis de longue date à l’instar d’Asap Rocky dont elle avait fait appel pour son clip National Anthem et à celui pour qui elle a de nombreuses fois prêté sa plume, Abel Tesfaye plus connu sous le nom de The Weeknd. Elle reste néanmoins fidèle à elle même en donnant la voix à ses idoles parmi eux Sean Lennon, fils de feu John Lennon et Stevie Nicks, l’iconique chanteuse de Fleetwood Mac.
Lust For Life est l’album de la maturité. Loin semble l’obscurité de son premier opus Born To Die qui pour certains était un concentré du mauvais goût américain. Lana Del Rey revient en force avec ce bijou de mélancolie et de lucidité rempli de métaphores toujours plus poétiques et un esprit toujours aussi vintage.
Elle offre à travers Lust for Life sa légitimité à ses critiques et un vent d’air frais à ses fans des premières heures. Lana est heureuse et son public enfin conquis.
Laura Guillemin
Vinyle disponible chez Balades Sonores