The Soft Moon – Criminal 

Après trois albums coincés entre punk et electro dance les californiens The Soft Moon emmenés par Luis Vasquez reviennent avec Criminal un album plus sombre et violent que jamais.

Le groupe a depuis ses débuts contenté les amateurs de post punk et les nostalgiques de cold wave. Leur musique, transcription de l’esprit torturé de Luis Vasquez compose une messe noire aux mélodies électro et à la reverb destructrice.
Ce quatrième opus régale les fans du groupe avec des ingrédients qui ont fait du groupe une valeur sure de la musique ‘psychologique’ d’après leurs propres mots.

Burn, premier titre de l’album nous met dans l’ambiance avec cette répétition de ‘I can’t control myself’ sur un riff de guitare saturé, répété tel un mantra. La paranoïa collective continue dans un registre plus pop avec Choke et un son à la ‘Remember The Time’ de Michael Jackson reconnaissable entre mille. La palette de Luis Vasquez anciennement grand fan de heavy metal continue d’étonner avec quelques touches de cold wave sur des titres tels que Like a Father ou encore It Hurts. I dont wanna loose my mind déclare ce grand fan de films d’horreur dont il s’inspire pour l’esthétique de son projet mais aussi l’atmosphère de ses albums aux sons inquiétants qui hérissent le poil.

S’inspirer le chanteur ne le fait plus, celui qui confiait lors de la sortie de Deeper ne plus écouter de musique afin de produire la musique traduisant ses émotions à l’état pur.

Réverbération, cris étouffés, distorsions, sonorités dance : tous font écho à la rage intérieure de Luis Vasquez, révolté et l’âme en peine depuis les débuts du groupe. Ce projet constitue la thérapie du californien rongé par la dépression. Que ses fans se réconfortent : la fin du projet marquera la guérison de cet écorché vif.

Même si on ne comprend pas toujours le désarroi du groupe il nous communique une onde de choc sur chaque titre. The Soft Moon se complaît dans l’expression de sa névrose. Ce quatrième album est intense et obscur, il suinte, il angoisse, il réconforte. Criminal est un disque d’une violence assumée, il constitue la catharsis de cette génération de Millenials marginale et révoltée qui ne trouve toujours pas sa place.

Laura Guillemin

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