phosphorescent pride

Phosphorescent – Pride

décembre 2015 |

Avec Pride, Phosphorescent nous offre un album subtil et en apparence léger. Ces 8 mélodies nous transportent autour d’un feu de camp à la fin de l’été. Les chansons en mélodie mineure peuvent paraître « déprimantes » ; cependant, elles véhiculent de l’espoir et apaisent. Tout l’album donne ce ton sauf peut-être Pride qui se détache du lot (et qui est d’ailleurs le titre de l’album). En général, l’album est un tout et forme une harmonie. Un conseil que je pourrais donner, il faudrait écouter l’album en entier et en une fois ; plutôt que de tomber sur une chanson au hasard. L’effet n’est pas le même et cela serait dommage de passer à côté de l’harmonie et du voyage proposé par l’ensemble de l’album. En outre, pour ce qui est de l’écriture, elle s’accorde parfaitement avec la musicalité et cette dernière sublime les paroles qui ressemblent à une vraie poésie ; comme pour Wolves. Les histoires qui nous sont racontées sont donc pleines de poésie et permettent de faire comme une pause musicale. Evidemment, ce qui souligne encore cet aspect est la voix écorchée de notre chanteur. On sent qu’il nous dit quelque chose, et sur certains morceaux on peut avoir l’impression d’entendre une prière comme avec Cocaine Lights. Alors, évidemment, certaines chansons se détachent de ces idées et s’inscrivent dans quelque chose d’autre : Pride et A Death, A Proclamation, se détachent de par leur rythme et leur instrumentalisation.

L’instrumentalisation est plutôt particulière et singulière. C’est ce qui nous transporte ailleurs. La particularité des sons choisis offre un particulier ; ce qu’on entend est la nature. En effet, Be Dark Night, nous montre clairement l’influence de la nature dans cet album. Les sons et la pureté des instruments choisis évoquent bien cette influence. Il y a beaucoup de son extérieur, hors instrument. Cela étoffe les morceaux et leur donne plus de relief.

À recommander vivement.

Album disponible chez La Voie du Silence.

Déborah Mattana