Under the Spell of Joy

Death Valley Girls – Under the Spell of Joy

novembre 2020 |

Ces filles et ce garçon en ont résolument sous le pied et dans les tripes…
On les avait quittés sur Darkness Rains. En ces heures sombres, ils nous apportent fièrement énergie et joie même si certains tableaux demeurent clair-obscurs ; c’est manifestement leur marque de fabrique, ça et le California Doom Boogie, étiquette inventée par et pour Death Valley Girls

Quatuor de L.A né en 2014 sur les impulsions croisées de la chanteuse multi-instrumentiste Bonnie Bloomgarden et du guitariste Larry Schemel.

C’est épique, habité, fragile et puissant… on reluque vers les sixties avec une démence de mêmes atours que Duchess Says version garage mais sacrément punk couleur Velvet Underground, avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et de l’utopie par dessus les maux…

Dans ce nouvel opus, on est comme plongé dans un voyage immobile avec comme fil rouge les divagations du saxo, bringuebalé par les guitares comme sur une route pierreuse, et éconduit par les sirènes vocales, trempes Riot… Il y a un je ne sais quoi de B 52’s mais là dans la Vallée de la Mort, ça ne rigole plus du tout. Hypnagogia aura joué son rôle hypnotique en introduction… Hold my Hand, en cartouche de choix, nous précipite dans la fuite en avant… avec toujours une bienveillance manifestée par des dimensions de gospel sous psychotrope…

Le road-manager, nostalgique, me glisse que le groupe aurait embarqué des disques de funk éthiopiens dans son van de dernière tournée. C’est peut être ça le petit truc en plus sur les riffs déchaînés et la cavalcade rythmique… le cuivre rutilant dans les cordes rageuses qui donne autant de frissons et nous donne envie au Dream Cleaver final d’un nouveau shoot d’Hypnagogia

Charlotte Lafon