Zoo de Françoiz Breut
Zoo est un album qui porte bien son nom. En effet, un zoo est constitué de plusieurs animaux différents un peu comme l’album. Le côté hétérogène du disque qui forme un tout reflète l’esprit du zoo. Il y a un aspect envoûtant dans cette album de par l’instrumentalisation qui nous transporte dans un jour pluvieux ou de par les paroles qui proposent des histoires classiques et pittoresques à la fois. (Le jardin d’Eden).
Nous retrouvons également l’influence des sixties. En effet, la voix lancinante et la guitare en arrière plan nous permettent de sentir une petite vague yé-yé. Certaines chansons sont à peine chantées comme murmurées. Ceci est un album à écouter presque dans n’importe quelle circonstance. Ce qui, je pense, être le meilleur moment resterait les vacances. Zoo crée un décalage par rapport à ce que l’on entend chaque jour. Un dépaysement s’opère.
Le côté hétérogène de l’album tient également au fait que les chansons ne sont pas toutes dans la même langue. En effet, Morlocks und die Streunerin et Deep Sea Diver sont en anglais et en allemand. La mélodie est majoritairement mineure. Beaucoup de mélodies nous donne l’impression d’être sur un carrousel : le manège tourne et les chevaux de bois montent et descendent au fil des morceaux.
La plupart des chansons ont un arrière-goût de l’enfance et des madeleines de Proust, mettons ça sur le compte de l’influence des sixties. Tout se voit avant même l’écoute de l’album. En effet, la pochette du disque nous présente déjà un univers particulier, à la fois coloré et sombre, mineur et majeur, nostalgique et rafraîchissant.
En d’autres termes, un album plaisant et linéaire.
Déborah Mattana
Vinyle sélectionné par Penny Lane Record Store et Walrus