Acid Nightmares

Warfaring Strangers – Acid Nightmares

novembre 2017 |

On a rarement vu un opus porter aussi bien son nom. En deux mots, la compilation Acid Nightmares résume parfaitement son contenu : on assiste à la fusion parfaite du mouvement psychédélique et du hard rock. Les guitares sauvages se retrouvent au milieu d’un trip hippie ; cette alliance se traduit non seulement dans la musique mais aussi dans le visuel avec une pochette aux couleurs vives sur laquelle on retrouve un motard sur son fidèle destrier au milieu de champis hallucinogènes et de visions causées par ces derniers. La jaquette annonce bien la couleur.
Acid Nightmare, titre éponyme, nous plonge directement dans l’ambiance. Si l’intro appartient définitivement au genre psyché avec des effets de voix délirants que l’on retrouve plus tard dans le morceau, le tout reste quand même très rock : un rythme saccadé, un riff captivant à la AC/DC et une voix très Robert Plant à l’époque des légendaires Led Zep. C’est le titre qui représente le mieux la liaison entre univers trippy et hard rock que cet album véhicule.
Dans la catégorie psyché à souhait on a également l’excellent Acid Raga qui est parfait à la place de titre de fermeture. Le morceau est magistral et envoûtant du début à la fin, pas une seconde ne se passe sans que la magie ne soit au rendez-vous. C’est définitivement l’un des meilleurs titres de l’album. Bien évidemment, un autre trait caractéristique du genre est l’importance accordée aux drogues, que ce soit par leur utilisation ou par leur omniprésence dans les paroles de chansons des 60s et 70s. Sur l’album, pas besoin d’aller chercher très loin: Acid du groupe Acid justement, Acid Nightmare, Pink Pills, Drugs, Hooked, Acid Raga… Le message est plus que clair : pour l’époque, la drogue fait partie intégrante de la musique et personne ne s’en cache.

Le psychédélisme ne fait pas tout dans cet album, la part belle étant faite aux guitares bruyantes et aux rockers charismatiques. Grave Digger est l’un des exemples les plus marquants puisqu’il s’agit d’un titre péchu, intense et énergique autant dans la voix que dans la partie instrumentale. Pour le côté rock, il faut aussi noter la place centrale de la batterie sur une chanson comme Hypodermic Needle qui rappelle volontiers le jeu de Keith Moon ou de John Bonham.
En définitive on peut voir cette compilation comme un kaléidoscope de la musique à l’époque hippie. Acid Nightmares dégage une aura particulière ; le tout est inspirant et inspiré. On ne peut s’apprécier l’intensité qui se fait ressentir à chaque titre et qui font de cet album un véritable voyage mystique.

Lydia Mdjassiri

Vinyle disponible chez Pop Culture Shop