Vitalic

Voyager de Vitalic

janvier 2017 |

 

La pochette annonce déjà la couleur du nouvel album de Vitalic : un “voyage” vers l’héritage cosmique et rétro-futuriste des années 80.

Voyager, c’est le 4ème album studio de Vitalic, 2 ans de travail, 10 morceaux pour une odyssée de l’espace résolument envoûtante et énergique. Puisant son inspiration parmi les plus grands pionniers du genre tels que Jean-Michel Jarre, Giorgio Moroder ou Carpenter, Pascal Arbez-Nicolas (alias Vitalic) appartient à ce club très restreint des musiciens français ayant réussi à réinventer et redéfinir l’électronique, la poussant parfois jusqu’à ses retranchements.
Alors qu’espérer de ce retour tant attendu ? Pour vous donner une idée, on pourrait tout à fait revisiter le film de Nicolas
Winding Refn, Drive, avec Voyager en guise de bande originale. Entre nappes de synthés qui claquent et pauses mélancoliques et planantes, nous embarquons ici pour une vraie expédition cosmique.
Dès le début, nous sommes expédiés à la vitesse de la lumière par l’excellent Waiting for the stars, en featuring avec David Shaw And The Beat, poursuite de l’ascension avec entre autres le dansant et progressif Use it or Lose it, et le petit clin d’oeil au Funky town avec Lightspeed, façon dark.
Enfin, détour en suspension lorsqu’on écoute Eternity ou Nozomi, aux airs d’Andi Stott.
La course en apesanteur se termine par le sombre et froid Sweet Cigarette, où l’on suit la conversation entre une intelligence artificielle et Miss Kittin, pour finir sur le déchirant Don’t leave me now, reprise de Supertramp, qu’on ne se lasse pas d’écouter pour ceux qui souhaitent rester plus longtemps avec la tête dans les étoiles.
Le temps d’un album magnétique, l’espace-temps s’arrête et nous regardons l’univers, vu d’en haut, ou d’en bas, selon vos goûts. Aucun doute, Voyager sera l’album qui vous fera sortir de votre lit cet hiver. Dans tous les sens du terme.
Attention à l’atterrissage.
Elodie Savio