La Feline Triomphe

Triomphe élégant pour La Féline

février 2017 |

On avait quitté Agnès Gayraud, alias La Féline en 2014 sur un Adieu L’enfance prometteur à la production sobre, et c’est un peu une surprise du coup, de commencer l’écoute de Triomphe par le morceau Senga, tube calibré qui emprunte par moments à la variété française, de qualité certes, mais à la variété française quand même. Dès le deuxième titre, on retrouve les accents électro qui nous avaient charmés sur les précédents albums, le bricolo en moins. Au contraire, les arrangements sont touffus et maîtrisés : guitares acérées en retrait, synthés omniprésents mais pas criards, rythmes lents et syncopés… Mais ce qui brille surtout dans Triomphe, c’est une écriture mélodique particulièrement riche servie par des paroles chiadées.

L’environnement pop se transforme parfois avec des touches médiévales comme dans La femme du kiosque, reprend des couleurs acidulées dans le très certainement futur single Séparés, plonge dans une ambiance intime dans Le Plongeur.

Triomphe confirme la voie singulière tracée par La Féline : si l’univers reste exigeant, l’interprétation élégante, les chansons, elles, s’offrent généreusement à l’auditeur. La classe.

Coup de coeur de Balades Sonores

Lucas Parax