The Limiñanas – Shadow People
Quelle belle surprise, en ce début d’année 2018, qu’est la sortie ce nouvel album de The Limiñanas dans le paysage musical hexagonal ! Le couple flingueur Marie et Lionel casse une nouvelle fois la casbah avec ce cinquième opus nommée Shadow People. L’évolution du duo au fil de la dernière décennie a été fulgurante, au point même qu’un certain Anton Newcombe, tête pensante génialissime et torturée des Brian Jonestown Massacre, s’est proposé « Himself » à la production de l’album dans ses studios berlinois.
Ces « Gens de l’ombre » réalisent ici, une photographie percutante d’une époque musicale désormais révolue, époque s’étalant du post-punk mancunien des années 80 au shoegazing et autre revival psychédélique des années 90 à 2000. Sans être révolutionnaire ni créatif, The Limiñanas s’imprègne d’authenticité à travers leurs sonorités bricolées de main de maître, et vous transporte avec brio dans la magnificence de leur univers.
Tambourin en filigrane, guitare twangy, rythmes accrocheurs, bienvenue dans le monde de l’un des groupes de rock français les plus injustement sous-estimés. La balade s’amorce par Le premier jour où le chanté-parlé sombre et chaleureux de Lionel sonne comme une invitation. Ensuite, ça cogne fort à l’instar du morceau Istanbul is sleepy en duo avec Anton Newcombe, accompagne de ses accents psychédéliques et hypnotiques. Plusieurs autres collaborations viennent fleurir cette dernière galette du groupe avec notamment une prestation remarquable d’Emmanuelle Seigner qui applique suavement son flow doux sur le morceau éponyme, ainsi qu’une nouvelle apparition de Peter Hook, ex-Joy Division/New Order sur le synthétique et envoûtant The Gift.
En Bref, The Limiñanas signe ici sa monté en puissance dans le paysage musicale français et même international. Les portes du succès, tant mérité par ce groupe, peuvent désormais être franchises.
Maxime Lefèvre
Vinyle disponible chez Balades Sonores, Ground Zero et La Voie du Silence