Nick Waterhouse

Plutôt deux fois Never Twice de Nick Waterhouse qu’une

novembre 2016 |

Même si on n’en finit pas de revenir sur les revival, qu’ils soient psyché, eigthies ou fifties, avec pas mal de réussites, mais aussi des ratés, certains tirent néanmoins leur épingle du jeu avec élégance. C’est la cas de Nick Waterhouse qui, avec son troisième album, vient confirmer tout le bien que l’on pensait de sa manière de revisiter la musique californienne des années 50-60. Si son album précédent, Holly, sonnait furieusement Fifties, Never Twice embrasse un spectre plus large. Des orchestrations big-band des années 40 viennent colorer des guitares Buddy Holliennes, Doo-wop  et soul vintage se marient harmonieusement, et même une flûte, qui semble être venue d’un groupe psyché-funk, vient s’imposer dans une des pièces maîtresses de l’album : Stanyan Street.

Never Twice est donc un savant brassage d’influence nourri par un songwriting efficace sans tomber dans la facilité et par la voix de Nick Waterhouse, qui colle parfaitement à l’ambiance. Tout cela n’est pas sans rappeler l’égérie du début du vingtième siècle, la déchéance en moins, et si Waterhouse et Winehouse riment, ce n’est peut-être pas totalement un hasard. Un album qui donne envie de danser frénétiquement dans une ambiance enfumée.

Lucas Parax

Album coup de cœur de Walrus