Mary Bell de Mary Bell
Marchant sur les pas des icônes féministes punk à l’instar de Joan Jett, Debbie Harry ou encore de Courtney Love, les girls de Mary Bell savent se faire entendre. A l’aide du bassiste Tristan Bardré, seul mec du groupe, les filles nous entraînent dans une quête musicale à la fois musclée et féminine mais attention dis leur qu’elles sont girly et elles te cassent les dents.
La voix rauque d’Alice Carlier, la puissance de la batterie de Gaïlla Montanier et la vigueur de la basse ne faiblissent jamais tout comme la profondeur de la guitare de Victoria Arfi mise en valeur sur la chanson Jonas’ Swirls en milieu d’album.
L’album aussi sombre que puissant donne la parole à la femme moderne forte « I can be pretty/ I can be free/ I can be anything I want to be/ I dont care what you think about me » (Trash Tongue) mais aussi pleine de contradictions passant du I love you au I wish I dont give a fuck about you (Please, no). Mais ne vous y méprenez pas les girls et le lonely boy du groupe ne sont pas là pour niaiser sur l’amour. Armée de ses cordes et de sa voix, la formation parisienne plus badass que jamais se veut porte parole d’une génération où les femmes prennent le pouvoir.
Mary Bell pépite de rage abrupte dans son message mais léchée dans sa production ne laisse aucune place à l’hésitation. Le 13 titres sait délivrer son message même à travers de ses morceaux les plus posés à l’image de The Prague ou Jonas’ Swirls. C’est sans jamais faillir à sa mission que Mary Bell nous entraîne dans sa révolution.
Laura Guillemin
Coup de cœur de Born Bad Record Shop