Laisse ça être d’ Aquaserge
Aquaserge, c’est toujours un peu foutraque. Des sons parfaits isolés ci et là mais globalement l’impression de boire une soupe indigeste. Des lignes de basse à faire pâlir New Order mais des désynchronisations récurrentes qui peuvent lasser l’auditeur. Des musiciens balaises qui pourraient sortir un truc carré. Mais là je dis non. Je ne comprends pas la logique d’Aquaserge. Déstabiliser ? Provoquer ? Contrarier ? Alors que tout est réuni pour produire quelque chose de qualité, j’ai la vague impression qu’ils s’immolent seuls, comme des grands. Tour du monde qui n’en n’est pas un, on reste dans un quartier, bien au chaud. Un petit gimmick nous donne le sourire, mais sans plus. On se lasse vite. Virage Sud introduit bien le sujet, mais la fatigue gagne. Pourquoi pas plus de créativité ? Le regret s’installe. Tintin on est bien mon Loulou. A mon avis, ce titre est un pari perdu, une blague. Je refus en bloc. Si c’est de l’humour, je ne le comprends pas, et je m’ennuie.
Mais il y a toujours cette ligne de basse qui me captive. C’est pas tout mais me sort de ma torpeur. Enfin, ça swingue, ça balance pas mal à Paris. Y’a du speech, du dub, du swing. Ok, là j’ouvre un œil. Auraient-ils attendu cinq morceaux avant de balancer la purée ? Ben non, car la suite est fatigante, lassante, loin d’être enivrante. Je vais me fâcher. Je zappe les derniers morceaux. Trop fade pour mon oreille fatiguée. Je conclus et range l’album. Dispensable, insipide. Je suis désolé. Mais je suis las de ne pas être étonné. Next please.
Sébastien Beel
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