GOOD FOR EARS – DAY 1 – Report
19h30 : Enfin la première édition du festival Good For Ears démarre avec l’entrée en scène de Marie Madeleine devant un public déjà nombreux. Intimiste le trio nous plonge dans un son synthétique qui croit doucement en faisant vibrer les planches du divan du monde. Développant un son de plus en plus incisif et diablement barré le groupe nous invite dans une sorte d’ivresse cérébrale. Le public balance de la tête, on est bien parti. Lorsque Marie Madeleine se lance dans « Sex and Tears », la salle tombe sous le charme d’un morceau envoutant. Bien que le set soit globalement en anglais, nos trois hurluberlus bardés d’effets séduisent aussi le public parisien en chantant en français. Puis arrive « Highway » qui transforme le set en grosse jam session avec la participation de Cosmic Neman et Etienne Jaumet de Zombie Zombie à grand renfort de saxophone et de percussions électroniques. On s’offre un délire sonore totalement hors frontières, nerveux et exutoire.
20h30 : Le public impatient voit enfin monter sur scène le groupe tant attendu. Zombie Zombie prend possession du lieu. La foule, déjà conquise, remue dès les premières notes. Les deux batteries, symbiotiques, font leur office les corps ondulent. Dans un univers aux basses grasses, les synthés s’affirment et le gros son est là. Voyage transcendantal en vue. Les cris de la salle et les applaudissements ne mentent pas, le set de Zombie Zombie est un carton. « Hippocampe » nous balance des percussions à en perdre la raison et des nappes élusives. Quand le saxophone fait son entrée la foule est en liesse et ces lignes arabisantes envoutent l’assistance comme on l’aurait fait de serpents. « L’âge d’or » apporte une montée en puissance titanesque. Le public ne veut pas que le groupe s’arrête. Ça saute et se déchaîne sur les cymbales et les fûts. La chaleur et l’énergie est devenue palpable dans la salle du divan du monde.
22h : Le duo Mount Analogue prend ses quartiers pour un set étrange et on ne peut plus électronique. Les deux masques iconiques de Ben Lupus et Alexander Van Del Pelt nous fixent avec ce sourire diabolique et cette moue pensive, signes d’une musique sans repère. Jouant de distorsion et filtrages fous le duo ne lâche rien et offre une apothéose sonique. Dans leur monde, chaque bouton tourné fait naître des centaines de nuances. Des pics violents aux boucles hypnotiques le duo tient une salle captivée. Glissant rapidement vers des rythmiques plus dansantes la salle danse et s’oublie. Des cris de joie encouragent le groupe dans sa course.
23h : Le disquaire Ground Zero prend la scène pour offrir un dj-set de disquaire comme on les aime. Les derniers courageux finiront la nuit dignement.
Voilà une soirée d’ouverture en grande pompe qui nous fait trépigner d’impatience pour la suite.