Atmosphere d’Adelbert Von Deyen

janvier 2017 |

Bureau B réédite le 3ème album d’Adelbert Von Deyen paru initialement en 1980 sur le label allemand Sky Records.

L’ensemble des titres est indéniablement estampillé de la fameuse « école de Berlin », si tant est qu’elle n’ait jamais existée : nappes sonores enveloppantes, longues séquences contemplatives soutenues par des drones, modulations chromatiques progressives d’une même ligne mélodique.

Les amateurs de Tangerine Dream écouteront la musique d’Aldelbert Von Deyen avec le plaisir évident de parcourir des territoires étrangers certes, mais mystérieusement connus.

Pourtant, dès le titre d’ouverture d’Atmosphere,  Time Machine, la présence immédiate et insistante de la batterie indique que l’évolution de l’ « ambiant music » est en cours. Silverrain vient, dans la foulée, confirmer cette impression. Zabba Linder ne quitte pas les baguettes et sa batterie entraine la musique d’Adelbert Von Deyen vers un rock progressif promis à un bel avenir. Rien d’étonnant alors qu’à sa sortie, Time Machinese soit écoulé à plus de 50 000 exemplaires.

Dans les titres suivants, le compositeur allemand exploite pleinement les possibilités d’effets que lui offrent ses nombreux synthés. Atmosphere part I et Atmosphere part II sont respectivement scindés en 3 et 5 mouvements indépendants mais continus. Malgré des transitions évanescentes, chaque mouvement possède sa propre identité musicale. C’est ainsi qu’Altitude Flight propulse l’auditeur-voyageur vers le ciel Skywards et jusqu’aux  confins de l’espace intersidéral Space Of Infinity, Crystal Clouds.

Subtilement, imperceptiblement, les effets de la gravité terrestre s’estompent, l’état d’apesanteur cosmique approche. L’ Atmosphere est désormais loin.

Nicolas Duquenne

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